Méditation
L’Eglise est « tendue de tout son effort vers la prédication de l’Evangile à tous les hommes » (1). Elle ne veut rien d’autre qu’accomplir son office de messagère de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, proclamée à partir de deux consignes fondamentales : « Revêtez l’homme nouveau » (2) et « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (3).
Il nous faut un élan nouveau, capable de créer, dans une Eglise encore plus enracinée dans la force et la puissance immortelles de la Pentecôte, des temps nouveaux d’évangélisation. Les objectifs du Concile Vatican II se résument en un seul : rendre l’Eglise encore plus apte à annoncer l’Evangile à l’humanité.
Les conditions de la société nous obligent tous à réviser les méthodes, à chercher par tous les moyens à étudier comment faire arriver à l’homme moderne le message chrétien, dans lequel il peut trouver la réponse à ses interrogations et la force pour son engagement de solidarité humaine.
Pour donner une réponse valable aux exigences du Concile, il faut absolument nous mettre en face d’un patrimoine de foi que l’Église a le devoir de préserver dans sa pureté intangible, mais le devoir aussi de le présenter aux hommes de notre temps, autant que possible, d’une façon compréhensible et persuasive.
(1) Concile oecuménique Vatican II, Décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise Ad Gentes, n°1. (2) Cf. Ep 4, 24 ; 2, 15 ; Col 3, 10 ; Ga 3, 27 ; Rm 13, 14 ; 2 Co 5, 17 (3) 2 Co 5, 20.
Paul VI, exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, n°2 et 3.
Commentaire
La mission des chrétiens est d’être des messagers de la Bonne Nouvelle du Ressuscité. Aidés par l’Esprit Saint, nous avons à annoncer ce salut pour tous les hommes. Comment réussir cette mission ? Voici trois pistes :
1. Se convertir, comme le suggère Paul VI. Suis-je réconcilié avec Dieu ? Ai-je vraiment revêtu l’homme nouveau, de façon à pouvoir en témoigner autour de moi ?
2. Etre convaincu de ce trésor de la foi que nous avons reçu. En avons-nous toujours bien conscience ? Suis-je persuadé(e) de la beauté du patrimoine que me laisse l’Eglise et que je dois partager ? Rappelons-nous cette parole de Pier Gorgio Frassati : « Chaque jour je comprends davantage quelle grande grâce c’est d’être catholique. Vivre sans la foi, sans ce patrimoine à défendre, sans soutenir par une lutte de tous les instants la vérité, ce n’est pas vivre sa vie, c’est la gâcher. A nous il n’est pas permis de vivoter, nous devons vivre et nous souvenir que, même au milieu de toutes les désillusions de l’existence, nous sommes les seuls qui possédions la vérité. Nous avons une foi à défendre, une espérance (…), trêve donc à toute mélancolie! (…) Donc, pendant ce saint temps du Carême, haut les cœurs ! (…) »
3. Rendre ce message « compréhensible » de nos contemporains, mais sans le dénaturer. Ainsi Paul VI nous invite à trouver pour cela de nouvelles « méthodes » que ce texte sur l’évangélisation dans le monde moderne, Evangelii Nuntiandi, va peut-être nous faire découvrir par la suite !
Prière
Seigneur Jésus, donne-moi ta lumière afin de voir ce qui m’éloigne de toi, remplis-moi de ta force pour revenir à toi, et ouvre mon coeur et mon intelligence pour transmettre ton message d’amour autour de moi.
Action concrète : se confesser
Aujourd’hui, je prends la décision de recevoir le sacrement de réconciliation dès ce début de Carême, je le note dans mon agenda des prochains jours, et je réfléchis dès à présent à mon examen de conscience.